MEUTE/Une légende : Carnet de résidence 

Retour au site Troupuscule

MEUTE/Une légende

Carnet de résidence

Accueil
  • Calendrier
  • Créations
  • Petites formes
  • Actions culturelles
  • Compagnie
  • Contacts
  • FaceBook Troupusucle
Lycée Mermoz / semaine 3 [du 1er au 5 février 2016]
Retour à la chronologie du carnet de résidence
 
Retour Mermoz, semaine 1
 
Retour Mermoz, semaine 2
 
Créations des élèves (2016)
Lundi 
Dans l’épisode précédent, nous avions terminé fatigués mais contents : enchantés par nos nombreuses rencontres, nourris de tous les échanges partagés et satisfaits d’avoir avancé dans l’élaboration du projet.
 
Pour cet épisode 2, "le retour" nous réjouit.
Nous retrouvons la chaleur (sans doute excessive) de l’internat. Nous réadaptons notre système digestif aux improbables horaires de la cantine. Nous sommes heureux de retrouver nos artistes en herbe et nos référantes culture préférées : Martine Roche, Priscille Gogendeau et Marina Aubin. Quand je dis nous, c’est Benjamin, Caroline et Paul. Mariana est retenue à Perpignan et ne nous rejoindra que le lendemain.
 
Pendant que Benjamin plonge dans ses partitions musicales et ses explorations sonores, Caroline se débat avec les mots. Elle revient sur les toutes premières scènes de la pièce qu’elle a écrite pendant l’épisode 1 pour les retailler, les enrichir, les ciseler. Nous en ferons une lecture le soir même et le résultat est enthousiasmant.
 
Dans l’après-midi, Benjamin décide de rejoindre la folle "équipe de la Poly", c’est-à-dire juste Paul. Ce n’est pas de gaieté de coeur mais il doit définitivement renoncer à l’Algeco dans lequel il avait trouvé refuge jusqu’ici… En effet, pendant qu’il faisait danser les notes, casque sur les oreilles, des ouvriers démontaient ce qui était l’ancienne vie scolaire, tout autour de lui. Avant de se retrouver au froid dans la cour, il a  donc dû prendre ses clics et ses baffles, direction la salle Poly!
 
Le soir nous menons un atelier pour les internes. Au menu : chant instinctif, percussions corporelles et slam sur le thème : "Qu’est ce que tu veux faire de ta vie ?" en lien avec la semaine de la persévérance à venir.
Mardi 
C’est fou comme un simple café peut avoir une importance capitale pour la suite de la journée quand il est 7 heures du matin et qu’on a passé une nuit difficile…
L'énergie revient rapidement. Il le faut. Le programme est chargé.
 
Caroline fait une heure d’atelier avec des futurs menuisiers. elle est émue aux larmes par certains textes. La journée commence bien. Benjamin et Paul avancent bien de leur côté.
 
Après manger, nous nous réunissons pour organiser l’atelier de l’après-midi. Anaïs Escriva du théâtre Sortie Ouest, Florence Caudrelier de la DRAC et Véronique Micholet de la Région viennent observer notre travail auprès des élèves.
 
Une longue discussion s’en suit sur le contenu de notre présence dans l'établissement et sur les vertus et questionnements liés au dispositif de résidence en lycée. Nous évoquons la frustration des artistes, des élèves et de la communauté éducative quant au temps réduit de notre présence au lycée. Comment donner à voir ou à attendre le produit fini ?...
 
Le soir c’est burger frites pour tout le monde ! Et une heure d’atelier musique avec les internes.
Mercredi 
Benjamin part tôt vers Perpignan. Il joue avec le danseur/chorégraphe Francky Corcoy qui était venu en deuxième semaine pour des ateliers d'initiation à la danse urbaine.
 
Mariana et Paul les acolytes de la "Poly" font un atelier théâtre auprès d’une classe de Martine Roche. Certains restent coi. D’autres se lâchent. L’exercice dit du "charlatan" où ils doivent vendre des objets imaginaires plus improbables les uns que les autres, fonctionne à merveille. Un marqueur devient une machine à remonter dans le temps. Une télécommande permet d’arrêter une discussion pénible ou permet de revenir en arrière si on a mal compris quelque chose. Bref, quelques instants de drôlerie qui nous donnent de l'énergie pour le reste de la journée.
 
Et pendant ce temps-là, Caroline écrit, écrit, écrit et la caravane passe !
 
L’après-midi arrive avec son lot de contrariétés pour les deux acolytes. Tout ne marche pas toujours comme on voudrait… Soyons philosophe !
Caroline, elle, écrit, écrit, écrit toujours.
 
Le soir nous retrouvons Benjamin avec de nouvelles strates de cernes sous les yeux, spécimens rarement observés et qui pourraient être sujet d’étude. Mariana décide de ce que nous allons présenter le lendemain aux élèves et aux professeurs en guise de sortie de résidence. Nous lisons et nous établissons le programme du lendemain.
 
Jeudi 
Comme tous les matins, petit-déjeuner à 7h30, pour être sur le pont à 8h.
Nous nous retrouvons tous en salle polyvalente pour préparer la lecture de l’après-midi. Benjamin est aux platines et les trois autres ont le texte en main. Nous répétons la lecture. Cet après-midi, nous présentons le fruit du travail de la résidence.
 
La matinée passe très vite, trop vite toujours.
 
L’après-midi, Paul va chercher Eugénie à la gare, la chargée de diffusion de la compagnie, qui vient assister à la lecture. La metteure en scène et le musicien peaufinent la mise en place de la lecture et l’autrice (oui ça se dit !) donne une heure d’atelier dans son donjon.
 
Ensuite c’est au tour de Benjamin de faire une heure d’atelier avec le même groupe. Eugénie s’installe dans un coin pour travailler et les trois autres répètent la lecture.
 
Il est 15h. Nous sommes prêts. Les classes entrent et s’installent avec leurs professeurs et quelques membres de la communauté éducative qui nous font le plaisir de se joindre à nous : des dames de l’entretien, de la cantine, de la vie scolaire…
Les sonorités du texte se mêlent aux nappes sonores et musicales. Tout devient concret. Et c’est tout le début du spectacle que nous donnons à entendre. Que du bonheur !
16h : deuxième session en comité plus réduit.
Les premiers retours sont plutôt positifs. The work is totally in progress!
 
Ensuite nous rangeons et nous vidons la salle Poly et le donjon, car nous partons le lendemain.
 
Après une plâtrée de boulettes de viande qui nous dessoudent les intestins, nous partons à l’aventure dans les rues de Béziers à la recherche d’une pinte de bière que nous finirons par trouver et par vider. La suite n’est que sommeil jusqu’au lendemain…
 
Vendredi 
Et nous voilà, en effet, le lendemain. Nous sommes partagés entre le bonheur de retrouver nos pénates et le déplaisir de quitter nos lycéens préférés. Nous sommes très heureux de ce passage au lycée Mermoz. De l’ambiance qui a régné durant toute la résidence. De l’accueil qui nous a été réservé. Et aussi, de ce que nous avons réussi à produire tous ensemble.
Nous faisons le tour du propriétaire pour dire au revoir et merci.
 
Peut-être bien au revoir et non adieu, car nous évoquons avec Mme Ruiz et Mme Rodriguez la possibilité d’organiser une nouvelle résidence l’année prochaine. Nous en avions aussi parlé, la veille, avec Priscille Gogendeau, Martine Roche et Marina Aubin.
 
Encore un grand merci à toute la communauté éducative (on adore cette appellation) !
To be continued...
 
© Troupuscule Théâtre